La douleur est une expérience universelle, une alarme du corps signalant une blessure ou un changement dégénératif. Mais ce que nous faisons de cette douleur peut nous propulser soit dans un cercle vertueux vers la guérison, soit dans un cercle vicieux qui semble sans fin.
Imaginez ceci : une blessure survient, et avec elle, la douleur. La première réaction est souvent de chercher à l’apaiser, parfois à travers la médication. Mais si la douleur persiste, si elle devient chronique, le piège peut se refermer.
Dans un premier temps, lorsqu’il y a une douleur persistante, il convient toujours de faire une évaluation clinique, parfois accompagnée d’examens radiologiques et autres tests dans le but d’établir un diagnostic et définir un traitement thérapeutique adéquat.
Le Cycle Infernal de la Douleur
Il est assez fréquent, lors de douleurs, que la peur s’installe. La peur de cette douleur qui semble insurmontable, qui nous limite, qui nous enlève notre liberté de mouvement. La frustration monte. Nous nous sentons impuissant·e·s face à cette douleur qui nous poursuit, qui nous hante.
Pour éviter la douleur, nous évitons le mouvement. Nous nous enfermons dans une kinésiophobie, une peur pathologique du mouvement. Chaque mouvement devient une source potentielle de douleur, chaque pas est une épreuve.
Cet évitement du mouvement conduit à une perte d’habitude des mouvements normaux. Nos muscles s’atrophient, notre souplesse diminue. Nous devenons physiquement et psychologiquement incapables d’effectuer les gestes simples du quotidien.
Et la douleur persiste, voire s’intensifie. Nous cherchons refuge dans les anti-inflammatoires, dans l’espoir illusoire de soulager notre mal. Mais ces médicaments ne font que masquer les symptômes, sans adresser la source du problème.
L’Immobilité et la Perte Musculaire
« Il est intéressant de noter que 80% des patient·e·s souffrant de problèmes ostéoarticulaires présentent une diminution de leur masse musculaire. Le lien entre l’immobilité et la douleur est donc indéniable. »
Philippe Garrel “Sport et capital osseux” paru dans la revue “Sports et Vie”, mars 2003
Briser le Cercle Vicieux
Alors, comment briser ce cercle vicieux de la douleur ? La réponse réside dans le mouvement. C’est paradoxal, mais bouger peut être la clé pour surmonter la douleur.
Trouver des Moyens de Bouger
Trouver des moyens de bouger sans douleur, que ce soit à travers des exercices adaptés, la physiothérapie, l’exerthérapie ou même des activités douces comme la marche ou la natation, peut être le premier pas vers la guérison.
Quand nous commençons à bouger, et que les douleurs diminuent, quelque chose de magique se produit. La motivation augmente. Nous sommes plus motivés à bouger, à reprendre notre vie en main. Et avec cette reprise d’activité, vient la diminution de la dépendance aux anti-inflammatoires. Nous découvrons que notre corps a le pouvoir de guérir, que le mouvement est notre allié dans cette bataille contre la douleur.
Bouger Sans Douleur : L’Importance des Machines Spécialisées
Il est possible de bouger sans douleur grâce à des machines spécialisées bien réglées en fonction des particularités de chaque individu.
En modifiant l’amplitude et le poids des exercices, ces machines permettent d’ajuster l’effort physique pour minimiser l’inconfort. L’idée est d’isoler les muscles autant que possible afin de les renforcer progressivement. Ce renforcement ciblé est basé sur un programme personnalisé élaboré à partir d’un bilan de santé du système musculo-squelettique.
En augmentant l’amplitude et le poids petit à petit, chaque mouvement est optimisé pour être efficace et sans douleur, favorisant une rééducation en douceur et une amélioration de la condition physique générale sans aggraver les douleurs existantes.
Le Pouvoir des Endorphines, un effet non négligeable dans la remise en forme
Faire du sport déclenche la libération d’endorphines, des neuropeptides produits par le système nerveux central et l’hypophyse, souvent appelés “hormones du bonheur”. Ces substances diminuent la perception de la douleur en se liant aux récepteurs opioïdes du cerveau, procurant une sensation de bien-être et réduisant les douleurs articulaires. De plus, d’autres neurotransmetteurs comme la dopamine et la sérotonine, libérés pendant l’exercice, contribuent à la régulation de l’humeur et à la gestion de la douleur.
Retrouver Confiance en Son Corps
Le mouvement aide à diminuer la peur de bouger. En reprenant confiance en notre corps, en découvrant que le mouvement peut être bénéfique et non douloureux, nous brisons le cycle de la kinésiophobie.
Rétablir la Force et la Souplesse
Petit à petit, nous retrouvons notre force, notre souplesse, notre capacité à bouger librement. Le rétablissement devient possible, et avec lui, un retour à la normale.
Conclusion
Il est temps de rompre avec le catastrophisme, avec la peur et la frustration. Il est temps de reprendre notre vie en main, de réapprendre à bouger sans douleur. Car dans ce cercle vertueux du mouvement, c’est là que réside la véritable guérison.